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Et si on pouvait enfin publier une photo de la Tour Eiffel illuminée sans risquer la prison? Pour une liberté de panorama claire et sans restriction

Et si on pouvait enfin publier une photo de la Tour Eiffel illuminée sans risquer la prison?

INTERNET Les sénateurs sont invités à se prononcer ce mercredi sur la liberté de panorama, qui figure dans le projet de loi Numérique...

 

Les illuminations de la Tour Eiffel, la pyramide du Louvre, le viaduc de Millau… Si vous avez un jour photographié l’un de ces monuments et posté le cliché sur les réseaux sociaux, il est possible que vous lisiez cet article depuis une cellule de prison. Non ? Alors vous l’avez échappé belle.

Car aux yeux de la loi, publier l’image d’une œuvre d’art sans l’autorisation des ayants droit, jusqu’à 70 ans après la mort de l’artiste, est aujourd’hui encore considéré comme un délit. Que vous ayez posté le cliché sur Facebook, Flickr ou Instagram, comme partout sur Internet, et même si vous n’en avez pas fait une utilisation commerciale, si l’on en croit les partisans de la « liberté de panorama ». Le risque n’est pas anodin puisque selon le code de propriété intellectuelle, les contrevenants sont passibles de trois ans de prison et de 300.000 euros d’amende. En tout cas en théorie.

La liberté de panorama en Europe, en avril 2016. - WIKIMEDIA FRANCE

Pour mettre un terme à cette situation, les députés ont adopté en janvier, dans le cadre duprojet de loi Numérique, un amendement autorisant les « particuliers à des fins non lucratives » à échapper aux règles du droit d’auteur. Puis les sénateurs s’en sont mêlés et, le 6 avril, un amendement a été adopté en commission de lois permettant cette fois aux particuliers et aux associations de publier des photos d’œuvres architecturales et de sculptures soumises au droit d’auteur, « à l’exclusion de tout usage à caractère directement ou indirectement commercial ».

Wikimedia accusé de « désinformation »

Ce mercredi, c’est ce texte que le Sénat devra étudier. Débat tendu en perspective. Car depuis des mois, les premiers concernés sont en conflit ouvert les uns avec les autres. Après s’être écharpés autour de la nécessité même de légiférer, les représentants des artistes et Wikimedia France, l’association dont le but est de « soutenir la diffusion libre de la connaissance », notamment via Wikipedia, sont entrés en guerre au sujet de la formulation de la disposition qui figurera dans le texte de loi. Et chacun des deux camps a fait son lobbying…

Du côté des créateurs, on regrette l’abandon des termes choisis en janvier à l’Assemblée. Une position qui traduit leur profonde méfiance à l’égard de Wikimedia. Depuis le début des discussions, « ils font croire qu’on ne peut pas faire de photos dans l’espace public alors que c’est faux, assure Jorge Alvarez, photographe et chargé de mission pour le SNP (Syndicat national des photographes). Jamais personne n’a été poursuivi pour un selfie devant un bâtiment public posté sur Facebook… » Ni même pour une photo de la Tour Eiffel illuminée sur Instagram ou Flickr. Contactée, la Société d’exploitation de la Tour Eiffel (Sete) confirme, et en profite pour tacler elle aussi Wikimedia. « Dire qu’on ne peut pas publier une photo de la tour de nuit sur les réseaux sociaux ou Wikipedia, c’est de la désinformation, accuse Stéphane Dieu, en charge du fonds patrimonial pour le monument. Nous voyons au contraire d’un très bon œil ce qui donne une image positive de Paris. »

Les photos de la Tour Eiffel, de jour comme de nuit, sont nombreuses sur le site Flickr. - FLICKR

Pour Wikimedia, la parole de ses opposants ne vaut pourtant pas loi. « Aucun particulier n’a pour l’instant été attaqué, d’accord, mais qu’est-ce qui empêcherait les ayants droit de le faire si une photo faisait un jour le buzz ? » interroge Nathalie Martin, la directrice exécutive de l’association. A ses yeux, une disposition légale est donc nécessaire, mais pas n’importe laquelle.

Et surtout pas celle proposée par les sénateurs, qui distingue usage « commercial » et non commercial. « Aujourd’hui, sur Internet, l’immense majorité des sites sont commerciaux, justifie-t-elle. Facebook indique par exemple clairement qu’il se réserve le droit d’utiliser vos photos, et les blogs contiennent généralement de la publicité. Quant à Wikipedia, les photos utilisées sont sous licence Creative Commons, qui permet leur libre réutilisation, y compris dans un but commercial. » Par conséquent, « qu’est-ce qui empêcherait un artiste de poursuivre un internaute qui aurait posté une photo de son œuvre sur l’un de ces sites ? » poursuit Nathalie Martin.

 

Wikipedia sans Versailles ?

Le souhait de Wikimedia serait donc de faire sauter cette mention de fin « commerciale », comme suggéré par les sénateurs Cyril Pellevat et Patrick Chaize, qui ont déposé deux amendements en ce sens  ces derniers jours. Une intention que les représentants des artistes voient là encore d’un œil méfiant. « J’en suis venu à me demander ce que Wikipedia a vraiment derrière la tête, avance Jorge Alvarez. Est-ce qu’ils veulent eux-mêmes gagner de l’argent en réutilisant les photos ? » « Peut-être qu’à terme, ils veulent changer de modèle économique… » renchérit Stéphane Dieu.

Dans les faits, rien n’accrédite cette suspicion. Ce qui est certain, en revanche, c’est que Wikimedia France n’envisage pas de perdre la bataille. D’autant que l’association est également concernée par une disposition du projet de loi Création interdisant l’utilisation commerciale des images des immeubles des domaines nationaux. Déjà embêtée par les photos de la Tour Eiffel de nuit ou de la pyramide du Louvre, elle pourrait bientôt avoir à supprimer celles du château de Versailles ou encore de Chambord. Ou à suivre l’exemple des Belges, dont le célèbre Atomium est devenu un symbole de l’absurde sur la Toile.

 

Nicolas Beunaiche
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La loi Lemaire veut forcer les géants du Net à la transparence

La loi Lemaire veut forcer les géants du Net à la transparence | Toulouse networks | Scoop.it
Allégé, le projet de loi a été publié sur le Web samedi afin d'être discuté.
Au menu : neutralité du Net, loyauté des plates-formes et droit à la connexion.

Ce n'est pas encore le texte définitif, mais on s'en approche. Evoqué depuis trois ans, le projet de loi numérique a été mis en ligne samedi, afin d'être discuté par tous ceux qui le souhaitent pendant trois semaines. Il pourra alors être modifié avant d'être présenté au Parlement, début 2016. Ces dernières semaines, le texte a connu quelques modifications, au gré des allers-retours entre Bercy et Matignon. Manuel Valls a toutefois rendu ses derniers arbitrages en début de semaine.

La loi Lemaire sera suivie d'une loi Macron 2, chargée d'adapter l'économie et le droit aux nouvelles technologies, et d'une loi Valter sur la gratuité des données publiques. Ce qui fait dire à la députée UMP Laure de la Raudière : « Trois textes, cela rend illisible la stratégie de la France en matière de numérique. D'autant qu'on légifère de notre côté, sans poids réel, sur des sujets que Bruxelles a pris en main. »

En attendant, parmi les points de la loi Lemaire discutés ces derniers jours figurait notamment la définition de la neutralité du Net. Les opérateurs télécoms espéraient obtenir des contreparties face à l'augmentation des taxes prévue pour financer l'audiovisuel public et disposer d'un peu plus de liberté pour gérer le trafic Internet, notamment face aux flux énormes générés par certains éditeurs de services. La définition n'a finalement pas changé, la version finale parlant du « traitement égal et non discriminatoire du trafic par les opérateurs dans la fourniture des services d'accès à Internet ». L'Arcep sera chargée d'appliquer la loi. Des obligations d'information des consommateurs sur les débits réels, montants et descendants, ont toutefois disparu du projet de loi.

Modalités de référencement

Autre sujet sensible, qui a fait l'objet de débats au sein du gouvernement : le concept de loyauté des plates-formes. Alors que des réflexions existent sur le sujet au niveau européen, le gouvernement n'était pas certain d'inscrire ces obligations dans la loi. Après avoir disparu, elles sont finalement réapparues. Le texte indique ainsi que « toute plate-forme en ligne est tenue de délivrer une information loyale, claire et transparente sur les conditions générales d'utilisation du service d'intermédiation qu'elle propose et sur les modalités de référencement, de classement et de déréférencement des contenus, biens ou services. […] Elle fait notamment apparaître clairement l'existence ou non d'une relation contractuelle ou de liens capitalistiques avec les personnes référencées ». Google, par exemple, serait ainsi obligé d'indiquer sur les résultats de son moteur de recherche qu'il détient YouTube. Un décret devra toutefois préciser au-dessus de quelle audience les plates-formes sont concernées par ces mesures.

La loi Lemaire pose enfin plusieurs grands principes, comme l'ouverture par défaut des données publiques et la création d'un service public de la donnée, le droit au maintien d'une connexion Internet pour les personnes en difficulté ou encore le « droit de décider des usages qui sont faits de ses données à caractère personnel ». Dans ce domaine, la version finale supprime en revanche la possibilité de mener des actions de groupe en matière de protection des données personnelles. 

Nicolas Rauline, Les Echos


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Communique-de-presse : Projet de Loi République numérique en pdf

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Loi Renseignement: des hébergeurs menacent de délocaliser

Loi Renseignement: des hébergeurs menacent de délocaliser | Toulouse networks | Scoop.it

OVH, Gandi, IDS, Lomaco et Ikoula, qui font partie des principaux hébergeurs tricolores, ont indiqué que si le projet de loi sur le renseignement était voté sans amendement, ils seraient contraints de déplacer une grande partie de leurs infrastructures à l'étranger (Photo Martin Bureau. AFP)

Plusieurs hébergeurs internet français menacent de délocaliser leurs activités pour protester contre l’installation de «boîtes noires» épiant les communications, prévue dans le projet de loi sur le renseignement débattu lundi à l’Assemblée nationale.

«Pour l’instant on est complètement ignorés par le gouvernement, son intérêt est plus centré sur le contrôle de l’internet que sur l’économie», explique à l’AFP Emile Heitor, directeur technique de l’hébergeur NBS System, implanté à Paris et à Londres.

Avec la mise en place d’appareils de contrôle directement chez les opérateurs télécoms, les hébergeurs et les grandes plateformes internet, «ce projet va par certains aspects plus loin que ce que l’on a pu reprocher aux États-Unis avec le Patriot Act», souligne-t-il.

OVH, Gandi, IDS, Lomaco et Ikoula, qui font partie des principaux hébergeurs tricolores, ont indiqué jeudi dans un texte commun que si le texte était voté sans amendement ils seraient contraint de déplacer une grande partie de leur infrastructures à l’étranger.

Selon Emile Heitor, un tel transfert «est à l’étude, en fonction de l’évolution du projet de loi et des éventuels recours légaux, mais on doit réfléchir aux alternatives car notre modèle économique est en danger».

Sa société, qui connaît une croissance supérieure à 30% depuis plusieurs années, vise un chiffre d’affaires compris entre 6 et 8 millions d’euros en 2015.

«Nous sommes des spécialistes de la sécurité et nous ne pourrions plus nous en targuer si le projet est adopté en l’état», prévient-il.

Parmi les griefs des hébergeurs figure le fait que l’installation de ces dispositifs provoquerait la perte automatique de certifications de sécurité, comme la norme PCI/DSS mise en place par Visa et Mastercard, en raison de l’intervention d’une partie tierce dans l’acheminement des données.

D’autres interrogations concernent également le coût du déploiement des «boîtes noires», les risques de ralentissement et de piratage, la nature de l’entité chargée de récupérer les données, et l’absence de garde-fous contre tout abus de pouvoir futur.

Surtout beaucoup doutent ouvertement de la capacité réelle de ce dispositif à être efficace dans la lutte anti-terroriste.


- Un impact incertain -


«C’est Monsieur et Madame Tout-le-monde qui seront touchés car ceux qui sont normalement concernés par cette loi chiffrent déjà leurs communications», prévient le président et fondateur d’Ikoula, Jules-Henri Gavetti.

«Au final cette mesure semble relativement vaine, très peu ciblée et surtout contre-productive économiquement dans un de nos rares secteurs en croissance», assure Emile Heitor.

Les hébergeurs insistent qu’ils mettront leurs menaces à exécution car ils n’auront pas d’autre choix pour poursuivre leur développement.

«L’adoption de cette loi telle quelle entraînerait un départ de 30% ou 40% de notre activité hors de France, et dans ce cas on suivra nos clients», affirme ainsi Jules-Henri Gavetti.

Vers quelles contrées cette migration forcée pourrait-elle s’effectuer en priorité? «Le Luxembourg, l’Allemagne, la Belgique, en clair les pays frontaliers qui n’ont pas de loi similaire», répond-t-il.

«On héberge actuellement 99% de nos infrastructures en France, comme la plupart des signataires de la pétition», rappelle Jules-Henri Gavetti.

Une étude Forrester publiée lundi vient toutefois nuancer un peu les prévisions alarmistes des hébergeurs français.

Selon Edward Ferrara, analyste principal du cabinet, l’impact sur le marché du «cloud» de la révélation en 2013 par Edward Snowden du programme de surveillance Prism mené par l’Agence de sécurité nationale américaine (NSA) a été largement exagéré.

«Moins d’un tiers des compagnies non-américaines ont transféré leurs données loin de leurs partenaires américains», indique-t-il.

Forrester estime à 47 milliards de dollars la perte globale pour l’économie américaine, un chiffre important mais qui «demeure cependant loin des prévisions initiales».

Pour Laurent Allard, PDG d’OVH, qui revendique la place de numéro 1 de l’hébergement en Europe, la controverse actuelle autour du projet gouvernemental découle «d’un véritable débat de société et non pas de la protection d’une corporation», appelant à ce que d’autres acteurs s’y impliquent.

«L’Etat utilise des moyens disproportionnés par rapport à son but affiché, mais les gros acteurs comme OVH qui manifestent leur mécontentement ne partiront pas», juge Jean-François Beuze, président de la société de conseil informatique Sifaris.

«Des écoutes il y en a toujours eu, la véritable question c’est l’encadrement des services de renseignement en cas de dérives», ajoute-t-il.

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