Les médias face à leur destin

Extrait

"vu les moyens disponibles, l’équipe travaille sur base de bonne volonté: travailler sur les réseaux sociaux se fera donc au détriment d’une production print (ou web)."

Commentaire

Tiens, ça me rappelle une rédac que je connais. A part ça, un énorme merci à Arnaud Wéry de partager son expérience à L'Avenir Huy-Maremme. Une expérience très riche d'enseignements.

A LIRE

Ben oui, tout est possible avec la crise de la presse; preuve que ce n'est pas la qualité qui intéresse les patrons de presse.

Un journaliste et un développeur qui innovent ensemble et qui pensent information avant de penser chiffres... ça fait plaisir. En plus, ces deux anciens d'Owni exposent des idées intéressantes dans cette interview. 

Ce journaliste travaille pour l'AFP, tout comme les deux journalistes tués en Afrique il y a quelques mois. Pourquoi n'en entend-on pas plus parler? Ah oui, c'est vrai, il est Afghan. La liberté de la presse n'en subit pas moins un nouveau revers dans le monde. Une pensée pour toutes les victimes de cette attaque perpétrée par un commando taliban, le jeudi 20 mars, dans la soirée. 

Quand l'information devient un jeu, quand la multiplicité des écrans permet de la mettre en scène, quand le story telling s'en mêle, sommes-nous informés, manipulés ou au spectacle? Dans le transmedia, la forme ne prend pas nécessairement le pas sur le fond... à condition que les pratiques déontologiques soient respectées . Seulement voilà, le transmedia demande des moyens que la presse, compte tenu de la crise qu'elle traverse, n'a pas. Reste le crowdfunding qui a le mérite d'introduire de la transparence dans le projet... et donc des garanties en ce qui concerne le respet de la déontologie. C'est le paradoxe de cette crise: libérer de plus en plus de journalistes des médias traditionnels (certains s'en passeraient) pour créer une forme de personal branding où le journaliste n'a plus de patron mais des patrons, à savoir les lecteurs et/ou spectateurs qui paient pour voir et suivent une enquête en direct.

Extrait:

Le personal branding n'est pas nouveau et il est encore trop tôt pour savoir si le modèle économique de Beacon est viable, mais sa spécificité est qu'il ne repose pas sur le trafic généré mais sur une audience petite et fidèle.

Quand un journaliste, un développeur web et un designer travaillent main dans la main, ça donne de nouvelles applications plus ludiques et ergonomiques pour les consommateurs d'information.

Vidéo de 1'41"

Pour Eric Fottorino, ancien directeur du journal Le Monde, "ceux qui n’évolueront pas mourront. Et ceux qui accepteront de changer seront dans la prochaine étape. La presse écrite a besoin d’innover et de repenser ses contenus. Le problème, c’est qu’elle n’a plus les moyens de le faire parce que les tirages et les revenus publicitaires sont en chute libre".

En résumé...

Le chiffre qui fait mal: Selon les derniers chiffres cités par Service Canada, moins de 15 % des diplômés universitaires québécois qui se destinaient au journalisme occupent un emploi dans ce domaine, 18 mois après la fin de leurs études.

Pourtant, les jeunes continuent à être nombreux à s’inscrire dans les programmes de communication, attirés par la possibilité de devenir journalistes. Leur nombre aurait augmenté de plus de 20 % de 2003 à 2008. 

Journalisme et déontologie ne font pas toujours bon manège! Heu, attendez là, j'ai un doute. Je vérifie mes sources... 
On me dit que journalisme et déontologie ne font pas toujours bon ménage. Excusez-moi, une erreur technique s'est involontairement glissée entre mon clavier et mes doigts. Je ne recommencerai plus ;-)

Ah, au fait, avis à ceux qui lisent en diagonale: ce superbe article n'a pas été publié par LA Dépêche du Midi mais par La Dêche du Midi, un site parodique comme le Gorafi. Quoi qu'il en soit, le sujet mérite réflexion. A tous les journalistes de balayer devant leur porte.

Il est noir et soutient ses journalistes. Le New York Times frappe fort, du point de vue des symboles, en nommant à la tête de sa rédaction Dean Baquet, l'ex-rédacteur en chef du Los Angeles Times. Quoi qu'il en soit, il sait déjà qu'il a un chantier énorme devant lui depuis la divulgation cette nuit d'un rapport confidentiel sur la stratégie numérique du titre, stratégie basée sur un maitre-mot: l'innovation. En avant, toute!

Et dans les journaux français, c'est pour quand? Heu... Vous connaissez le dicton: "c'est au pied du mur qu'on voit le maçon!"

Eh bien, ce n'est pas sûr qu'il se vérifie dans la presse :-(

Interview d'Edith Rémond, qui enseigne le journalisme à l’école de Bordeaux qu’elle a dirigée pendant 18 ans. Edith Rémod qui observe entre autre une féminisation du métier de journaliste, soulignant comme d'autres que "les professions qui se féminisent sont aussi des professions qui perdent en prestige social et en niveau de salaire".

Bizarrement, les postes de direction, eux ne se féminisent pas dans les rédactions. Cherchez l'erreur.

On reste 2-3' sur un webdocu en général mais 7'31" sur le webdocu de Denis Robert: un record de France dont se félicite le célèbre journaliste d'investigation.

Grâce à ce podcast de 26', revenez sur les coulisses de "Journalisme 2.0 : Enquête sur le néojournalisme" pour mieux comprendre ce que Denis Robert appelle "l'arrière-cuisine du journalime". 

Excellents conseils de Mark Lee Hunter, synthétisés en français par Cédric Motte, dans NewsResources, à l'usage des pros comme des étudiants. Les chapitres sur les relations avec les sources et sur ce qu'il faut écrire ou pas dans son ordinateur sont à lire absolument.

Seul bémol, ce journalisme d'investigation dont tout le monde rêve devient un luxe dans une presse mal en point. Laisser penser que les journalistes d'investigation constituent l'élite de la profession et qu'a contrario les autres seraient des sous-journalistes est injuste pour ceux qui font ce qu'ils peuvent avec les moyens dont ils disposent. 

«Il y a aujourd’hui une inversion de stigmate chez les gens qui travaillent sur internet, estime Nikos Smyrnaios, enseignant à l’Université de Toulouse. Ils sont en général précaires, flexibles et en totale abnégation vis-à-vis du média sur lequel ils publient, mais ces contraintes, qui étaient autrefois subies, deviennent des valeurs revendiquées! Il y a une véritable confusion entre émancipation et aliénation.»

Pour son livre "Comment devenir journaliste sportif ?" paru en septembre 2013 (éditions Clément), Grégory Massart a interrogé de célèbres journalistes sportifs tels que Roger Zabel, Hervé Mathoux ou encore David Berger. Morceaux choisis.

Portrait de Nabila Ramdani, qui a réussi en tant que journaliste à Londres, où on lui a donné sa chance, à l’inverse de la France. Elle intervient dans  The Guardian, The Observer, The Independent, London Evening Standard, ou encore la chaîne de télévision BBC. 

Une bonne leçon pour la France où l'on ne sait pas toujours repérer les jeunes talents, qui plus est lorsqu'ils ont des origines étrangères.