Epicentre de la planète vélo, la Vendée se délecte du Tour | Le Tour | Scoop.it
Epicentre de la planète vélo, la Vendée se délecte du Tour
Terre d'accueil des trois premiers jours du Tour de France 2011, la Vendée cultive son attachement au cyclisme. L'action du manager d'Europcar, Jean-René Bernaudeau, contribue à la vigueur de cette discipline sur le sol chouan.

Réputée pour son inclination pour le cyclisme, la Vendée s'est parée d'une fierté apparente pour le départ du Tour de France sur ses terres. Du passage du Gois à la côte balnéaire d'Olonne-sur-Mer, le département maritime a ainsi l'occasion de vanter sa spécificité sportive. Jeudi, les officiels vendéens avaient finement scénarisé la présentation des équipes dans le folklore médiéval du Puy du Fou. Signe de l'implication des élus locaux à valoriser leur lien intime avec la Grande Boucle. L'ancien président du Conseil général, Philippe De Villiers, avait déjà obtenu le passage du Tour sur son fief en 1993, 1999 et 2005.

Avec ses 1000 km de pistes cyclables, la Vendée s'est dotée d'infrastructures de premier plan. Ce maillage joue un rôle particulièrement déterminant pour le cyclo-tourisme, foisonnant sur le territoire. "C'est un vecteur de communication important pour l'économie locale", argue Jacques Philippot, président du comité départemental de cyclisme. Surtout, le dirigeant s'enorgueillit des 2200 licenciés vendéens et des 365 épreuves organisées par an sur le département. "Il y a un tissu de bénévoles qui favorise ce dynamisme autour du vélo", explique M. Philippot. Cet engouement confère à la Vendée son statut de terre émergente du cyclisme français.

Disputé dans le bourg des Essarts, le contre-la-montre par équipe témoignait dimanche de la ferveur des spectateurs. Les étendards royalistes de Vendée s'agitaient lors du fugace passage des coureurs locaux de la Team Europcar. Emmenées par Thomas Voeckler, les tuniques vertes s'empressaient de ranger vélos et casques pour communier avec leurs tifosi.

Le manoir de l'équipe vendéenne souligne cet ancrage local. Icône du cyclisme chouan, Jean-René Bernaudeau a fait de cette bâtisse fermière le siège de ses équipes successives. Depuis 1991, l'ancien coureur a su développer une lignée d'écuries (de Vendée-U à Bbox). "Nous avons aujourd'hui la chance de partir et d'arriver à 100 m du Manoir", claironnait dimanche Jean-René Bernaudeau. Sur les neufs fantassins d'Europcar, sept sont issus de la filière vendéenne.

Leader de l'écurie Europcar, Thomas Voeckler est un pur produit du système Bernaudeau. A l'instar de Christophe Kern et Yohann Gene, le coureur préféré du public français émane du centre de formation basé à la Roche-sur-Yon. Depuis 1996, une trentaine d'adolescents sont recrutés chaque année par Richard Tremblay. Ce professeur de sciences économiques et sociales vantent la "richesse de cette organisation pyramidale qui repose sur sa filière études/sports."

Malgré sa vigueur, la fierté vendéenne est encore loin d'égaler celle de l'enclave bretonne. Le bastion historique du cyclisme aura dès lundi l'occasion de témoigner à son tour de sa solide ferveur.