Lacroix-Falgarde

Pour leur séance de rentrée, les conseillers du Sicoval avaient une forte envie de voter. C'est ainsi qu'ils ont adopté, chaque fois à une très large majorité, différents points de l'ordre du jour. Mais la mini-révolution du soir, c'est le nouveau mode de scrutin.

«Vive le vote électronique», ont argumenté certains. C'est un dispositif simple, moderne, rapide permettant de valider façon instantanée les résultats.

Et de plaider en faveur de l'offre de la société Ubiqus pour l'achat de 76 boîtiers pour un coût de 5220 €. D'autres, comme l'ancien président François-Régis Valette, ne voient pas l'utilité d'un tel changement et pensent qu'il y a là une perte de temps. À la fin de la séance, il aura ainsi noté que le temps de vote a atteint la durée de 25 minutes. Et puis, s'opposent deux camps : ceux qui estiment que le vote doit être secret et ceux qui pensent que tout un chacun doit pouvoir connaître l'avis des élus.

Étonnamment, un représentant de petite commune fait remarquer que le vote secret «évite des représailles» à celui qui n'est pas d'accord. Du côté de Sylvie Borie, qui pratique déjà au conseil régional, on pense qu'il faut avoir le courage de ses opinions. Bref, avantages et inconvénients une fois débattus, les élus sont passés aux travaux pratiques. Tapez 1 si vous êtes d'accord, 2 si vous êtes contre, 3 si vous vous abstenez. Pas compliqué mais, soit par maladresse, soit par inattention, soit parce qu'ils s'ennuyaient, plusieurs ont «oublié de voter». À moins qu'ils aient souhaité ne pas participer au vote.

Résultats de ce jeu de presse-bouton : le vote électronique est entré dans les mœurs sicovaliennes. Ce qui empêche désormais au public de connaître le nom des opposants, autrefois vent debout et bras levés, aujourd'hui, anonymes partisans du bouton 2.

Comble d'ironie, au terme d'une languissante soirée, vers minuit, c'est à mains levées que les élus ont décidé d'avancer les prochaines séances à 20 h 30 au lieu de 21 heures. Ce qui ne les rendra pas pour autant plus passionnantes.

En 2007, le conseil de communauté décidait d'adhérer à l'association de préfiguration «Confluences Garonne Ariège». Sept ans plus tard, le Sicoval a donné son accord définitif sur la création de cette réserve naturelle régionale. Ce projet qui concerne une trentaine d'acteurs locaux, institutionnels et associatifs, a pour but de gérer un espace naturel périurbain au sud de Toulouse. Le Sicoval a décidé d'intégrer 66 parcelles pour une surface totale de 71,2 hectares au projet qui concerne les communes de Toulouse, Portet-sur-Garonne, Vieille-Toulouse, Goyrans, Pinsaguel, Lacroix-Falgarde, Clermont-le Fort et les trois EPIC (établissements publics à caractère industriel ou commercial) de l'aire urbaine toulousaine.

Le Sicoval a décidé de participer pour la première fois à la Semaine européenne de la mobilité qui se déroulera du 16 au 22 septembre. Son objectif est de générer des changements de comportement afin de réduire le nombre d'accidents sur les routes et les émissions de gaz à effet de serre. «Une occasion, explique Gérard Bolet, de repenser sa façon de se déplacer et de tester de nouveaux moyens de transport».