La Chouette coop recrute ses coopérateurs à la Foire de Toulouse | La lettre de Toulouse | Scoop.it

La Chouette coop sera le premier supermarché coopératif à Toulouse et dans la région Midi-Pyrénées. Le concept parie sur l'auto gestion entre particuliers. Il a fait ses preuves à New York, à Londres et à Paris. Il est présenté cette semaine à la Foire de Toulouse.

 

Et si vous alliez faire vos courses dans un supermarché tenu par des bénévoles qui ne vend que des bons produits à bas prix et vous fait travailler de temps en temps ? Du 6 au 12 avril, l’association « les amis de la Chouette coop », présente son futur supermarché coopératif à la Foire internationale de Toulouse. Lancé mi-janvier par un groupe de toulousains, ce projet vise à monter un magasin d’un genre nouveau qui appartiendra à ses clients. « Chacun s’acquittera d’une cotisation et fournira environ trois heures de travail par mois dans le magasin », explique Céline Laporte, une des porteuses du projet. « En échange, les prix des produits seront 20 à 30% moins chers qu’ailleurs », des produits en priorité bio et locaux. Quant aux bénéfices, ils seront entièrement réinvestis dans la structure. 730 personnes sur Toulouse et ses environs ont déjà manifesté leur intérêt.

Si le projet toulousain débute, l’idée n’est pas neuve. Depuis quarante ans des coopératives alimentaires se développent à New York et Londres. La première, Park Slope Food Coop, située à New York accueille plus de 16.000 membres. En France le projet le plus avancé est « La Louve », à Paris qui devrait ouvrir ses portes fin 2015 avec 3000 coopérateurs après cinq ans de gestation. Selon Céline Laporte, « 1500 membres me parait cohérent pour Toulouse mais c’est la taille du magasin qui fera l’ajustement. »

 

Etape charnière : trouver un local

Pour avancer, l’association s’est dotée d’un comité de pilotage et de onze groupes de travail : le groupe recherche et aménagement d’un local de 600 m2, le groupement d’achat pour tester les produits et sélectionner les producteurs, les groupes recrutement des membres, comptabilité, financement, communication, informatique etc. « Nous avons de nombreux choix à faire d’ordre économique, éthique et de fonctionnement », souligne Céline Laporte. « Allons-nous proposer du bio et du non bio ? Allons-nous intégrer des produits de marque comme la Louve ? La Chouette scoop sera-t-elle ouverte également aux clients non-coopérateurs et à quel prix ? Quelles marges imposer ? »

Autant de questions qui seront tranchées par les futurs coopérateurs au cours des prochains mois. Objectif : l’ouverture des achats via internet au début de l’automne avec un lieu de distribution. Ensuite le choix d’un local permettra d’affiner le business plan du projet et son calendrier. « On espère avoir des soutiens tout en gardant notre liberté et en préservant notre éthique », confie Céline Laporte.
Aurélie de Varax