Privatisation de l'aéroport de Toulouse. Moudenc fait part à Macron « de ses préoccupations » | La lettre de Toulouse | Scoop.it

La gouvernance de l'aéroport de Toulouse-Blagnac est au coeur des débats... et des inquiétudes

 

Après le report de l'assemblée générale des actionnaires de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, le maire de Toulouse sollicite Emmanuel Macron sur l'avenir de la gouvernance d'ATB.

 

« Il y a urgence à aborder le sujet. » La formule se veut sans détour et s’adresse à Emmanuel Macron. Dans un courrier en date du 20 juillet 2016, le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, s’adresse ainsi au ministre de l’Économie pour solliciter une réunion au sujet de l’aéroport de Toulouse-Blagnac.

Car un peu plus d’un an après la vente par l’État de 49,9% des parts de la société gérant le site aéroportuaire, la gouvernance de celui-ci fait de plus en plus polémique. En cause, la volonté des nouveaux actionnaires chinois de distribuer des dividendes importantes prélevées sur la trésorerie patiemment constituée par la gestion précédente des pouvoirs publics.

 

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Cet appétit de Casil Europe, la société chinoise ayant investi 308 millions d’euros pour acquérir la moitié de l’aéroport, a conduit à un début de crise avec les actionnaires publics restants dont Toulouse Métropole.

 

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L’État en arbitre

Reportée sine die, l’assemblée générale qui devait se tenir avant l’été laisse nombre de questions en suspens et un collège d’actionnaires se regardant en chien de faïence. Faisant front commun, au moins pour le moment, les actionnaires publics locaux attendent depuis des mois un arbitrage de l’État qui, avec ses 10,01% de parts, est en capacité de faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre.

Mais du côté de Bercy, c’est le silence radio et ce nouveau courrier du maire de Toulouse vise à ouvrir les fréquences.

Je crois plus que jamais utile de vous demander de réunir autour de vous les quatre actionnaires publics locaux que sont Toulouse Métropole, le Conseil départemental, la Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse. Cette rencontre doit nous permettre de vous faire part de nos préoccupations dans ce dossier et d’aborder sereinement l’avenir de la gouvernance de l’aéroport.

Reste maintenant à savoir si cette demande, déjà formulée il y a un an par les intéressés, aura une issue positive.

 

Xavier Lalu

Journaliste, chef de projet à Côté Toulouse