Alors que beaucoup se posaient la question de comment reconnaître les apprentissages informels, en 2011, à l’initiative des fondations Mozilla et MacArthur sont nés les Open Badges. Au-delà de l’opportunité de rendre visibles les apprentissages informels, l’avènement des Open Badges a permis d’expliciter les processus de reconnaissance et d’y porter un regard critique par l’examen des technologies développées à leur service. Ainsi, le Backpack (sac à badges), développé par la fondation Mozilla pour que les personnes puissent uniquement y stocker les badges émis par d’autres, a été au centre de la critique d’une architecture technique fortement asymétrique en faveur du pouvoir institutionnel. Bien que jamais exposée de manière explicite, l’architecture initiale était fondée sur l’idée implicite que seule une institution a la légitimité pour émettre des Open Badges ; les individus s’étaient vu dénier le droit de « reconnaître ».Six ans plus tard, après de nombreuses analyses critiques des technologies et pratiques développées autour des Open Badges, notamment la prise de conscience qu’un Open Badge n’est qu’une forme particulière d’attestation, une nouvelle architecture est en train d’émerger : initialement conçus pour rendre visibles les apprentissages informels, les Open Badges proposent désormais un moyen de rendre visible et de valoriser les reconnaissances informelles. Dans cette perspective, ce texte formule un certain nombre de réflexions et d’hypothèses visant à contribuer à comprendre ce phénomène.
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Gilles Le Page
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