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François Bayrou dénonce le « système Sarkozy-Balkany »

François Bayrou dénonce le « système Sarkozy-Balkany » | Campagnes en France | Scoop.it
Silencieux depuis plusieurs semaines malgré les attaques répétées de Nicolas Sarkozy et des ses proches, le patron du Modem est sorti du silence et a lâché ses coups. Selon lui, le camp de l'ancien président de la République "a peur" de lui car il défend "l'honnêteté en politique".

Malmené par Nicolas Sarkozy à longueur de meetings, François Bayrou a répliqué jeudi sur BFMTV et RMC. "Entre le système Sarkozy, Balkany et moi, il y a une incompatibilité de valeurs", a tranché le patron du Modem, soutien revendiqué d'Alain Juppé dans la primaire de la droite et du centre. Au coeur des attaques sarkozystes, le vote accordé en 2012 à François Hollande face au président sortant. Mais François Bayrou a une autre explication:

 
 

"Si Nicolas Sarkozy et ceux qui le suivent - des gens qui savent ce qu'ils font - m'attaquent avec une assiduité profonde c'est parce qu'ils ont peur de quelque chose. Peur, car ils savent que mon principal combat c'est l'honnêteté en politique, je ne laisserai jamais passer un certain nombre de leurs pratiques". 

Balkany, Lagarde...

"La question de l'honnêteté en politique a été utilisée par Donald Trump contre Hillary Clinton et a joué un grand rôle" dans le succès du Républicain, pointe François Bayrou avant de revenir à Nicolas Sarkozy et son clan. Tour à tour, l'ancien candidat à la présidentielle évoque un meeting à Neuilly où Patrick et Isabelle Balkany se tenaient tout sourire au premier rang malgré leurs mises en examen multiples, notamment pour fraudes fiscales mais aussi l'affaire dite Tapie

"Madame Lagarde va être traduite devant le Cour de justice de la République à cause de l'affaire nommée à tort 'affaire Tapie'. Il en a été le bénéficiaire mais pas le coupable. Est-ce que quelqu'un se pose la question de savoir sous l'injonction de qui Mme Lagarde a participé à cette escroquerie en bande organisée?"

... Dati et des valises de billets

François Bayrou évoque aussi les propos de Rachida Dati qui a accusé sur BFMTVà la suite de la révélation d'un SMS par Mediapart , "Brice Hortefeux de s'être fait payer en liquide pour organiser des entrevues avec le Président de la République (Nicolas Sarkozy, ndlr)." Rachida Dati accuse aussi Bernard Squarcini (ex-patron de DGSI, ndlr) d'avoir monté un complot pour la liquider" politiquement, détaille-t-il. Enfin, François Bayrou revient sur "un ambassadeur, proche du pouvoir, appréhendé Gare du Nord à Paris avec 350.000 euros en liquide dans une valise" en 2013.

Les Sarkozystes "savent que si j'ai la moindre influence - tout ce que je dis est prouvé, ce sont des faits - dans les années qui viennent je n'accepterai pas que de telles pratiques se poursuivent", assène François Bayrou. Quant à son silence face aux attaques il explique:

"D'abord je n'aime pas le pugilat (...) qui donne à la politique un tour systématiquement méprisable. (...) J'aime la noblesse du combat sur le fond".

Un duel Sarkozy-Le Pen "pas joué d'avance"

En retard sur Alain Juppé dans la campagne de la primaire à droite, Nicolas Sarkozy passe "par le chemin perpétuel de la division", accuse François Bayrou. "Et pour moi, celui divise son pays est malfaisant", lâche-t-il.

Voterait-il pour l'ancien chef de l'Etat en cas de duel LR-FN en 2017? "C'est un des cas de figure, en raison de la violence que Nicolas Sarkozy exprime, où l'issue du scrutin ne serait pas joué" d'avance. Mais, "je souhaite de toute mes forces que cette hypothèse désastreuse ne se présente pas" expose François Bayrou avant de concéder qu'il "ne votera pas Marine Le Pen. Je prendrai mes responsabilités". Pas certain que cela suffise à apaiser Nicolas Sarkozy et son clan. 

 

S.A.
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Primaire à droite. Sondage : Juppé battrait Sarkozy de 12 points

Primaire à droite. Sondage : Juppé battrait Sarkozy de 12 points | Campagnes en France | Scoop.it
A deux mois de la primaire ouverte de la droite et du centre, BVA et ses partenaires Orange, la Presse Régionale et Salesforce publient les résultats d’un sondage. Alain Juppé l'emporterait avec 12 points d'avance sur Nicolas Sarkozy.
 

Alain Juppé remporterait le second tour de la primaire ouverte de la droite et du centre, avec 56 % des suffrages contre 44 % pour Nicolas Sarkozy. C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé par BVA et ses partenaires Orange, la Presse Régionale et Salesforce.

 

Les intentions de vote au second tour. | BVA-Salesforce/Presse Régionale/Orange/POP2017

 

Au premier tour, Alain Juppé arriverait en tête du premier tour avec 38 % des voix, si elle avait lieu dimanche prochain. Il devancerait Nicolas Sarkozy de 4 points (34 %). Bruno Le Maire et François Fillon seraient au coude à coude, recueillant chacun 11 % des suffrages exprimés. Nathalie Kosciusko-Morizet, est créditée de 4 % des voix. Jean-François Copé (1 %) et Jean-Frédéric Poisson (1 %) ferment la marche.

28 % parmi les Républicains

Alain Juppé rassemble 28 % des sympathisants des Républicains mais est surtout porté par l’électorat du Modem (73 %) et de l’UDI (65 %). A contrario, Nicolas Sarkozy rassemble près d’un électeur sur deux chez les Républicains (48 %).

46 % d'électeurs d'autres sensibilités politiques

Rappelons qu’aujourd’hui, le corps électoral déclaré de la primaire est composé à 54 % d’électeurs proches des Républicains et à 46 % d’électeurs d’autres sensibilités politiques. Il est évident que si cette proportion évolue, à la faveur des Républicains, Nicolas Sarkozy pourrait réaliser un score supérieur et se rapprocher d’Alain Juppé pour viser la symbolique première place au 1er tour. Son score pourrait être également renforcé s’il parvenait à mobiliser davantage de sympathisants du FN.

 

Les intentions de vote au premier tour. | BVA-Salesforce/Presse Régionale/Orange/POP2017

 

Lire aussi: Tout dépendra de la participation. Commentaire de Michel UrvoyAlain Juppé mobilise les 25-34 ans

Alain Juppé séduit davantage les hommes (44 %), les 25-34 ans (48 %) et les 65 ans et plus (41 %) qui sont très mobilisés ainsi que les cadres (38 %) et les diplômés (40 % des personnes ayant au moins le bac). Nicolas Sarkozy, pour sa part, attire davantage les CSP- (38 % dont 40 % des ouvriers) et les personnes peu ou pas diplômées (47 % des personnes ayant un niveau d’études inférieur au bac).

 Lutte contre le terrorisme, croissance et emploi

La lutte contre le terrorisme, la croissance et l'emploi sont les thèmes prioritaires de la campagne pour les électeurs potentiels. 54 % d’entre eux souhaitent en effet que les candidats de la primaire évoquent en priorité, pendant la campagne, la lutte contre le terrorisme, 39 % la sécurité et la lutte contre la délinquance, 28 % les valeurs de la société française.

Une hiérarchie qui diffère selon les sensibilités politiques. Si la lutte contre le terrorisme est la priorité n° 1 des électeurs potentiels LR (63 %), les électeurs centristes accordent plus d’importance à la croissance et à l’emploi (61 %).

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"Les Français sont tellement en colère qu'ils n'accordent plus de seconde chance" 

Le peuple français en veux à ses politiques et ne leur accordera plus de seconde chance. Pas plus à François Hollande qu'à Nicolas Sarkozy qui ont tout deux raté leur quinquennat. Si les deux candidats renonçaient à se présenter, de nouvelles idéologies pourraient émerger pour enfin réformer le pays et redresser la France.

L'édito de Christophe Barbier.

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Élections départementales : Jean Sarkozy jette l'éponge

Élections départementales : Jean Sarkozy jette l'éponge | Campagnes en France | Scoop.it
Jean Sarkozy - ici aux côtés du député Bruno Le Maire - renonce à être candidat aux élections départementales.


 

Empêché par le maire de Neuilly Jean-Christophe Fromantin, le conseiller général des Hauts-de-Seine renonce à briguer un nouveau mandat en mars.

 

Par souci d'unité, Jean Sarkozy, conseiller général sortant sur le canton sud de Neuilly, a décidé de ne pas être candidat à sa propre succession aux élections départementales de mars. "Je ne suis pas candidat aux élections départementales. J'aurai d'autres combats à mener", explique-t-il au Point. Le fils de Nicolas Sarkozy annoncera sa décision vendredi soir au comité départemental UMP des Hauts-de-Seine qui se réunira à Rueil-Malmaison. En mars, il perdra donc son unique mandat et tentera probablement de se mettre en orbite pour la bataille des élections régionales.

Si Jean Sarkozy n'est pas candidat aux départementales, c'est aussi parce que le maire de Neuilly Jean-Christophe Fromantin lui a barré la route. Lors des élections départementales de mars, les règles changent : à Neuilly, il n'y a plus qu'un seul canton au lieu de deux et, dans chaque canton, les électeurs doivent désormais élire un binôme homme-femme. Dans cette perspective, il y a plusieurs mois, Jean Sarkozy avait proposé à Alexandra Fourcade, conseillère générale UMP du canton nord, de former un binôme avec lui. Mais cette dernière - également première adjointe du maire de Neuilly - a décliné. En accord avec Jean-Christophe Fromantin, elle a préféré choisir un élu municipal UDI de la ville de Neuilly, Pierre-Adrien Babeau.

"Je privilégie la logique de territoire plutôt que la logique de parti. Il n'y a aucune raison pour qu'un sortant soit automatiquement candidat. Je veux une équipe 100 % municipale pour défendre Neuilly au conseil général", explique au Point Jean-Christophe Fromantin. Ainsi, malgré les demandes répétées de plusieurs élus des Hauts-de-Seine pour qu'il accepte que Jean Sarkozy soit candidat dans le canton de sa ville, le maire de Neuilly n'a pas cédé.

(...)

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UN AFFRONTEMENT FONDATEUR

On ne peut qu’être frappé par l’obsession Bayrou qui chez Nicolas Sarkozy, alors qu’il est en perdition devant Alain Juppé dans les sondages, a envahi tous les discours et toutes les émissions, et les tribunes signées de ses séides rameutés.
Des heures de diatribes, culminant à Marseille en ce cri enfin arraché à la foule et rapporté par une journaliste présente : « Bayrou saloperie ! ».

À cette obsession, d’abord, on a peine à croire, on s’interroge sur la stratégie : comment une force qui se croit si considérable se sent-elle menacée à ce point par ce qu’elle prétend mépriser ? N’y aurait-il pas là en réalité un dangereux et révélateur aveu de faiblesse ? Et puis l’on réfléchit, et l’on se dit que si la question a pris une telle importance, c’est qu’elle doit couvrir un affrontement fondateur, une confrontation essentielle qui appelle à trancher d’une ligne politique et de l’avenir d’un pays.

On doit donc entrer dans le fond de cet affrontement, car il est porteur de sens. On doit le faire sérieusement car c’est un affrontement sérieux, et sans ire superflue : en démocratie, il n’est pas besoin de se haïr pour se combattre.

J’appartiens aux trois millions de Français qui n’étaient pas de gauche et qui ont voté contre le renouvellement du mandat de Nicolas Sarkozy. Mon vote a eu un écho, un retentissement que j’assume. En 2007, j’avais voté blanc. Mais l’exercice des cinq années de mandat et la conduite de la campagne de 2012 m’ont convaincu, comme ces millions de compatriotes, qu’une réélection du président sortant ouvrirait la porte à des dérives encore accentuées et que nous ne voulions pas voir.
Et ce n’est pas parce que le quinquennat suivant a été porteur de tant de faiblesse et de tant d’errances que cela efface les raisons de notre choix.

Nous n’avons rien oublié de la gravité des raisons qui nous ont convaincus à l’époque : les atteintes graves et répétées aux principes de notre vie en commun, les abus de pouvoir et l’orientation de la campagne entièrement conduite pour opposer les Français entre eux. Ces raisons étaient impérieuses. Elles reposaient toutes non pas sur des a priori, mais sur des faits indiscutables et désormais prouvés. Elles faisaient craindre pour l’intégrité de notre pays, pour l’image de nos institutions, pour notre démocratie. Elles étaient fondées : qui sait où nous en serions arrivés si une réélection-surprise avait livré le pays à l’ivresse d’un succès construit sur tant de dérives ?

Ce qu’il y a de fascinant aujourd’hui, c’est que ces traits de caractère, ces pratiques, tous les concurrents de la primaire les dénoncent aujourd’hui, peu ou prou, chacun à leur manière, mais à l’unisson, eux qui ont vu de près l’ambiance et la manière de ces cinq années de pouvoir. Ce qui devrait faire réfléchir y compris les esprits partisans.

Mais l’affrontement ne porte pas sur le passé seulement, ce serait trop simple. En ce qu’il porte sur l’avenir, il est encore plus grave et plus profond. Comment quelqu’un qui a été président de la République et qui aspire à le redevenir peut-il se comporter de la sorte ? Comment peut-il en arriver à cette violence de chaque minute, lâchant des insultes avec un mépris affiché, crachant sur ceux qui ne votent pas pour lui, n’hésitant pas à leur enjoindre sans crainte du ridicule de « se taire », n’hésitant pas en un moment où la sécurité est menacée et la police déstabilisée à qualifier Bernard Cazeneuve de « ce qui nous sert de ministre de l’intérieur » ?

J’essaie de comprendre ce qui sous-tend ce mépris, cette violence, cette perpétuelle exagération de caricature et j’y découvre des différences de conception qu’il convient d’assumer.

C’est de la démocratie d’abord qu’il est question dans cet affrontement. Pour Nicolas Sarkozy, visiblement, la fin justifie toujours les moyens. Pour moi, je crois que les moyens utilisés, quand ils sont bas, contaminent le but qu’on prétend atteindre. Pour lui, le pouvoir est une domination, et la conquête des électeurs se paie par l’hystérie… C’est exactement le contraire de ce que je pense et d’ailleurs aussi le contraire de la ligne qu’il affichait dans les discours qu’on lui faisait lire en 2007 : « je demande à mes amis de me laisser libre, libre d’aller vers les autres, vers celui qui n’a jamais été mon ami, qui n’a jamais appartenu à notre camp, à notre famille politique et qui parfois nous a combattus. Parce que lorsqu’il s’agit de la France, il n’y a plus de camp ! » Voilà ce qu’il piétine !

L’excitation du sectarisme et de l’intolérance, c’est aussi un affrontement sur la conception même du pouvoir présidentiel. Pour moi, un chef d’État est un chef de famille. Les chefs de famille, au masculin comme au féminin, ont souvent à prendre des décisions rudes, sans se laisser détourner de leur devoir, des décisions franches, sans se laisser impressionner par des résistances infondées.
Mais il est une chose que chef de famille on n’a pas le droit de faire, c’est d’asseoir son pouvoir sur la division de la famille, de la susciter et de l’entretenir, de monter le frère contre le frère, les proches les uns contre les autres.
La ligne stratégique de Nicolas Sarkozy a constamment été, pour gagner des voix, pour mobiliser des foules d’électeurs autour de lui, de faire flamber la division dans son pays. Au service de ce choix, il a fait feu de tout bois : les partis, la gauche, la droite, la nationalité, l’origine, la religion, le vêtement, la nourriture, l’Islam toujours.
Faire de la division du pays le principe de l’action présidentielle, c’est manquer à la mission première qui est d’assurer la concorde civile, de rassembler les forces et de les ordonner pour faire face aux tempêtes. L’écriture le dit depuis la nuit des temps : « toute demeure divisée contre elle-même périra ».
C’est pourquoi, pour moi, un président qui n’est pas un rassembleur n’est pas un président.

Et cela a une traduction simplement politique. Ce qu’affirme Nicolas Sarkozy à longueur de meetings, c’est que le pouvoir qu’il ambitionne, il veut le construire contre, contre le centre indépendant, contre la gauche quelle qu’elle soit, contre ceux qui n’auraient pas voté pour lui à telle ou telle échéance, et que ce pouvoir doit s’exercer, tout le temps qu’il durera, contre ceux qu’il doit réduire et en fait soumettre.
C’est le contraire de ce que je pense. Encore davantage dans les temps que nous vivons. J’affirme qu’une telle conception du pouvoir serait demain vouée à l’échec. Nous vivons une des crises les plus graves et les plus décourageantes que notre pays ait connues depuis longtemps. Six millions de Français l’éprouvent dans le chômage, tout le monde s’interroge sur les régimes sociaux, la menace terroriste est partout présente, l’éducation nationale est déstabilisée. Qui peut prétendre que ce soit par le sectarisme, appuyé sur un parti politique agressif à l’égard de tout ce qui n’est pas strictement aligné sur ses ukases, donc par définition minoritaire, qu’un exécutif, quel qu’il soit, redressera le pays ?

Face à Nicolas Sarkozy j’affirme que cette ligne politique est nuisible à la France, et qu’il convient de choisir la ligne exactement inverse : trancher, oui, avancer, oui, décider oui. Mais prendre au sérieux et respecter même les autres, les grands courants du pays, même ceux avec qui on est en désaccord, même ceux que l’on a combattus ou qu’on combat, rassembler tous ceux qui acceptent de participer à la reconstruction, affirmer leur légitimité, convaincre chaque fois que nécessaire, plutôt que contraindre.

J’affirme même, à l’encontre de Nicolas Sarkozy, et je défendrai cette ligne, que tous ces grands courants du pluralisme français, très à droite, très à gauche ou très au centre, doivent être représentés dans nos institutions, même ceux avec lesquels je suis le plus en désaccord et en affrontement. D’abord parce qu’ils représentent bien plus de citoyens que ceux qui nous gouvernent depuis des décennies, mais surtout parce que c’est leur droit imprescriptible de citoyens de défendre des idées différentes. C’est leur droit de citoyens d’avoir leur mot à dire lorsque les décisions se prennent, même s’ils ont des nuances, ou des divergences. Rien ne justifie que la règle majoritaire empêche la représentation des minorités. La démocratie aide souvent à prendre de meilleures décisions que le pouvoir dérisoirement autoritaire.

Enfin il y a, si possible, encore plus grave à mes yeux : il y a un contresens sur l’idée même de peuple. Nicolas Sarkozy évoque dans cette campagne, jour après jour, un peuple frustré, dont il prétend s’appuyer pour justifier sa violence sur la prétendue réalité de la vie et dont il exprimerait tout haut ce que ce peuple penserait tout bas ; en réalité, il y a dans cette vision un profond mépris du peuple. Il y a une idée péjorative, une condescendance, une mésestime consciente ou inconsciente, pour le peuple considéré comme une troupe qu’il convient de mener par les plus bas des sentiments, ceux du rejet et de l’insulte, du fanatisme et de l’aboiement contre les boucs émissaires.

J’affirme au contraire que ce peuple que Sarkozy n’a jamais approché, au milieu duquel il n’a jamais vécu, avec lequel il n’a jamais passé ni une semaine, ni un jour sans caméras, ni en une ferme, ni en un quartier ouvrier, ni en une famille d’enseignants, ni chez des artisans, le peuple chez nous, qui y sommes nés, qui y avons grandi et travaillé, le peuple n’est pas ce qu’il veut en faire. Le peuple, contrairement à ce qu’il croit, n’est pas une masse qu’il convient de fouetter de passions et de prendre par le bas, par les instincts, par les mots qu’on jette avec un rictus, par l’excitation contre les boucs émissaires que l’on livre l’un après l’autre en pâture. C’est le contraire.
En face de lui, j’affirme ceci qui est l’essentiel, pour un président de la République comme pour un citoyen : le peuple a besoin d’être estimé et d’estimer, le peuple, le vrai et le seul, mérite qu’on lui parle à la hauteur de son histoire et de la dignité de ses enfants.

Et contrairement à ce que croit Nicolas Sarkozy, tout cela est parfaitement compris, parfaitement ressenti. Et je crois qu’il se trompe sur le fond. Je crois que Nicolas Sarkozy, abusé par sa propre angoisse et sa propre fuite en avant, passe à côté de l’essentiel. Je crois que ce qu’il agresse et qu’il stigmatise dans le soutien que j’ai décidé d’apporter à Alain Juppé, c’est précisément ce qu’un grand nombre de Français cherche et attend : des politiques qui soient animés d’esprit civique, qui soient capables de s’unir et de se rassembler quand l’essentiel est en jeu. Et par là-même, ces millions de Français comprennent que cette entente est une promesse : une fois l’élection acquise, ils auront une garantie, le nouveau Président de la République les entendra et on les respectera. Ce n’est pas la brutalité qu’ils veulent, ce n’est pas la violence, c’est la volonté et la compréhension des difficultés et des attentes de chacun.

Les Français ont tout saisi sans avoir besoin d’explications complémentaires. Ce n’est pas parce qu’il n’est pas assez violent, assez clivant, assez injurieux que Sarkozy décroche, c’est précisément parce que tout le monde voit toute la faiblesse que révèle un tel comportement. Et c’est pour cette raison que les Français, de droite, du centre et d’ailleurs, malgré la logique partisane de la primaire, s’apprêtent à lui dire non. Une deuxième fois.

 

 

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L’Emission politique de France 2, vue des coulisses

L’Emission politique de France 2, vue des coulisses | Campagnes en France | Scoop.it

« Ce n’est pas vraiment différent mais nous avons ajouté de nouveaux parfums, revu la petite musique générale ». Quelques minutes après la fin du direct, David Pujadas commente posément la première édition de L’Emission politique, le nouveau rendez-vous du genre sur France 2. Nicolas Sarkozy n’est pas resté pour le cocktail : « après minuit, pour moi c’est terminé », mime-t-il, dans un large sourire dont il est difficile de savoir ce qu’il exprime vraiment. L’ancien chef de l’Etat repart avec son équipe, dont Frédéric Péchenard, le maire de Tourcoing Gérald Darmanin et Véronique Waché, la responsable de sa communication.

Trois heures plus tôt, c’est avec une certaine fébrilité que l’état-major de France Télévisions attendait Nicolas Sarkozy. Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions, est bien entourée. Son directeur de cabinet, Stéphane Sitbon-Gomez, sa directrice de la communication, Nilou Soyeux, et Michel Field, le directeur de l’information, sont à ses côtés. Ce dernier sait que cette émission doit rapidement trouver son public pour devenir un des rendez-vous phare de la longue séquence électorale qui commence tout juste. « Au-delà de 2,3 millions de téléspectateurs, ça sera bien », souffle le journaliste. Un seuil qui correspond au score de Marine Le Pen dimanche dernier sur TF1 dans Vie Politique. Sur ce plan, le pari est réussi, L’Emission politique a rassemblé 2,7 millions.

Nicolas Sarkozy a eu chaud. En tout cas au sens premier du terme. A peine installé depuis quelques minutes dans sa loge, le candidat à la primaire de la droite et du centre se plaint de la température. Il faut « en urgence », disent les hôtesses, mettre la climatisation dans la pièce. Delphine Ernotte, restée - sans son staff – de longues minutes avec son invité, ne laissera rien filtrer de leur échange.

Coupes franches. Quelques minutes avant l’antenne, un sujet taraude l’ensemble des protagonistes : ne pas être trop long. LEP, son petit surnom, doit durer deux heures, « avec dix minutes maximum de débord », prévient Michel Field. Il y en aura finalement plus d’une quinzaine malgré le rabotage en direct du passage éco de François Lenglet – qui se réjouissait d’avoir un peu plus de temps cette saison –, des questions internationales de David Pujadas, et de la séquence finale de Karim Rissouli, dont il ne restera finalement presque que les résultats d’une étude Harris Intractive.

« Nous craignions que l’enchaînement des séquences ne précipite le rythme, finalement cela allonge encore trop l’émission », commente Michel Field en cours de route. Delphine Ernotte regrette aussi « quelques longueurs ». Un problème inhérent à ce type de programme dont il sera difficile de se départir. Pour David Pujadas, plus que la durée, c’est « l’ordre des séquences qu’il faut peut-être revoir, éventuellement en avançant les parties éco et internationale ».

C’est dans le calme qu’aura débuté cette première Emission politique. Installé suffisamment en avance, chacun prend soin de s’approprier ce nouveau décor, qui n’aura pas marqué de changement fondamental avec celui de Des paroles et des actes. Seule la table, beaucoup plus petite, est vraiment différente, permettant aux journalistes d’être physiquement au contact de leur invité. Cela sera particulièrement vrai lors de la séquence de face-à-face entre Léa Salamé et Nicolas Sarkozy.

 

 

A noter que l’intitulé de cette rubrique, « Le regard de Léa », là où celle de Pujadas s’appelle « Le monde en face », sent bon le petit réflexe misogyne.

Nicolas Sarkozy est, lui, déjà dans son émission lorsqu’il arrive dans les coulisses pour se faire accrocher les micros. Le visage tendu, le regard dévisageant ceux qui l’entourent, il s’étonne d’avoir encore dix minutes devant lui. Il profite de ce temps libre pour aller saluer les présentateurs, voler les fiches de David Pujadas et se mettre une partie du public dans la poche. Il connaît trop bien ce genre de rendez-vous pour se priver de quelques bonnes ficelles. Il échange aussi quelques mots avec Sébastien Valente, son photographe personnel, également du déplacement.

« On a parlé du fond et évité les querelles internes qui n’intéressent pas les Français. C’est un acquis de Des paroles et des actes qu’on a su préserver ». David Pujadas

Une fois sorti, Sarkozy ne s’attarde pas. Selon Michel Field, « il est content de la diversité des questions ». Lui-même ne fera aucun commentaire. Delphine Ernotte a « aimé » Charline Vanhoenacker, venue conclure l’émission : « elle est très drôle ». Son directeur de l’information répond qu’il lui faut encore quelques ajustements.

La présidente de France Télévisions a également apprécié le parallèle fait par David Pujadas entre Daniel Bouton, l’ancien patron de la Société Générale, et Nicolas Sarkozy. En 2008, lors de l’affaire Kerviel, ce dernier avait estimé que « quand le président d’une entreprise connaît un sinistre de cette ampleur et qu’il n’en tire pas les conclusions, ce n’est pas normal ». Impliqué lui-même dans l’affaire Bygmalion, Nicolas Sarkozy s’est-il posé la question de sa responsabilité morale, a tenté de savoir le présentateur du 20 heures. En vain. « Dommage qu’on n’ait pas eu le son », plaisante Michel Field après coup.

David Pujadas, lui, se dit satisfait : « On a parlé du fond et évité les querelles internes qui n’intéressent pas les Français. C’est un acquis de Des paroles et des actes qu’on a su préserver ». Léa Salamé, de son côté, est encore incertaine du résultat global. Elle a aimé la première séquence des questions « sur le vif », « très intense », mais a regretté certaines longueurs du passage avec les Français. Il faut maintenant ajuster l’ensemble. Arnaud Montebourg, qui sera le prochain invité jeudi prochain, servira de nouveau test.

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Présidentielle : les Français ne veulent pas du même casting qu'en 2012

Présidentielle : les Français ne veulent pas du même casting qu'en 2012 | Campagnes en France | Scoop.it

Hollande, Sarkozy, Le Pen, Mélenchon, Bayrou… Les candidats de 2012 veulent presque tous y retourner en 2017. Mais ce scénario déjà vu rebute les Français, comme le montre notre sondage exclusif.

 

François Hollande, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon voire François Bayrou… Telle qu'elle est partie, l'élection présidentielle de 2017 promet de ressembler furieusement à celle de 2012. A rebours de l'aspiration des Français au renouvellement politique, confirmée par une enquête Harris Interactive à retrouver dans Marianne en kiosques ce vendredi 8 juillet. Selon notre sondage, un quart de nos concitoyens souhaitent qu'aucun des candidats au premier tour de la dernière présidentielle ne se représente en 2017.

 

Un premier enseignement est très clair : une grande majorité de Français (84%) ne veut pas d'un match retour Hollande/Sarkozy. Et dans le détail, 82% rejettent de toute façon une candidature du président sortant, et 71% celle de son prédécesseur.

 

Pourtant, les deux finalistes de 2012 sont bel et bien engagés sur le chemin de 2017. François Hollande se démène pour déblayer sa route à gauche, tandis que Nicolas Sarkozy compte annoncer cet été sa candidature à la primaire de la droite

 

Les autres prétendants de 2012 ne sont guère plus appréciés des électeurs : 58% des Français ne veulent pas d'une candidature de Marine Le Pen, un chiffre qui monte à 64% pour François Bayrou et 65% pour Jean-Luc Mélenchon.

Seulement 19% des Français pour une candidature Valls

Qu'en est-il alors des personnalités qui ne se sont jamais présentées à une élection présidentielle ? L'enthousiasme est à peine plus délirant. 43% des Français souhaitent une candidature d'Alain Juppé, alors que 54% s'y opposent. 32% sont favorables à une candidature d'Emmanuel Macron, alors que le ministre de l'Economie laisse encore planer le doute sur ses intentions, et 28% à celle de Bruno Le Maire, en lice pour la primaire de la droite. Manuel Valls, lui, est dans les choux : seuls 19% des Français approuvent une candidature du Premier ministre, relégué derrière Arnaud Montebourg (26%) à gauche et Marion Maréchal-Le Pen (23%) à l'extrême droite. Quant à Nicolas Hulot, il vient de renoncer à se lancer pour 2017, alors que selon notre sondage, 35% des Français voyaient pourtant d'un bon œil sa candidature…

 

Sondage réalisé par Internet du 24 au 27 juin 2016 auprès d'un échantillon de 3.796 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

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