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Qui veut vraiment d'une République exemplaire ?

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Crépuscule sur le palais de l'Elysée

 

Podcast :

https://www.franceculture.fr/player/export-reecouter?content=256279b9-93c3-4053-9d37-f913a16e4452

 

 

De Delevoye à de Rugie, les "affaires" parsèment le mandat d'Emmanuel Macron, comme de ses prédécesseurs. A l'heure où la confiance des français dans les instituions est au plus bas, on peut se demander à quoi ressemblerait une "République exemplaire". Jusqu'où pousser l'exigence de transparence ?

 

Qui veut vraiment d’une République exemplaire ? C’est François Hollande qui, lors de la campagne de 2012, avait fait de cette expression un programme. Et puis , il y a eu l’affaire Cahuzac : Ministre du budget au compte caché à l’étranger, depuis condamné pour fraude fiscale. Avait alors été créée la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), celle-là même qui a saisi la justice il y a à peine plus d’une semaine , dans l’affaire Jean-Paul Delevoye.

 

Affaire.. un mot qui semble coller aux personnels politiques comme un sale sparadrap.

 

Affaire .. mot-valise, aussi, qui regroupe sous un même terme une grande diversité de cas.

 

Le résultat on le connaît : défiance ,soupçon, rejet, sentiment que ça ne changera donc jamais … 

On ne se souvient pas toujours du détail mais à la fin c’est la confiance dans les institutions elles-mêmes qui est abimée. 

Alors que faire ? 

Est-ce une question de loi ? 

De moralité ? de mentalité ? De société ? 

Et jusqu’où pousser l’exigence de transparence ? 

Quelques actualités 

Articles d'analyse

Sur nos invité.e.s

Béligh NABLI, Maître de conférences HDR en droit public et cofondateur de Chronik, a publié "La République du soupçon. La vie politique au risque de la transparence" (Cerf, 2018)

Laurianne ROSSI, Députée de la 11ème circonscription des Hauts-de-Seine, vice-présidente de l’équipe parlementaire de L’Observatoire de l’éthique publique.

Jean-Christophe PICARD, Président d’Anticor et auteur de La colère et le courage (éd. Armand Colin, à paraître le 15 janvier 2020).

David GAYOU, Administrateur de Regards citoyens

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Anne-Marie Idrac, ex-ministre de Jacques Chirac, rallie Emmanuel Macron

Anne-Marie Idrac, ex-ministre de Jacques Chirac, rallie Emmanuel Macron | Campagnes en France | Scoop.it

Après Renaud Dutreil, Jean-Paul Delevoye et Serge Lepeltier, Anne-Marie Idrac est donc la quatrième ancienne ministre de Jacques Chirac à rejoindre le leader d'En marche !.

 

La balance se rééquilibre un peu. Après l'arrivée de socialistes chez Emmanuel Macron provoquée par la victoire de Benoît Hamon à la primaire du PS, c'est une personnalité de centre droit qui s'apprête à rejoindre le leader d'En marche!. Selon nos informations, Anne-Marie Idrac doit annoncer cette semaine son ralliement à Emmanuel Macron, avant le grand meeting de samedi à Lyon auquel elle assistera.

Secrétaire d'État aux Transports d'Alain Juppé - de 1995 à 1997 -, ancienne secrétaire d'État en charge du Commerce extérieur de François Fillon - de 2008 à 2010 -, Anne-Marie Idrac a également participé aux trois campagnes présidentielles de François Bayrou. Après Renaud Dutreil, Jean-Paul Delevoye et Serge Lepeltier, Anne-Marie Idrac est donc la quatrième ancienne ministre de Jacques Chirac à rejoindre le leader d'En marche!. Ex-présidente de la RATP puis de la SNCF, elle préside depuis mai 2015 le conseil de surveillance de la société concessionnaire de l'aéroport de Toulouse-Blagnac. «Pour la centriste à tête dure que je suis, et en tant qu'Européenne libérale et sociale, Emmanuel Macron est le seul candidat cohérent», confirme-t-elle au Figaro.

 

«Cohérence idéologique»

Chez Emmanuel Macron, si l'on se réjouit de ces marques d'intérêt, on se méfie toutefois de la coloration trop socialiste que ces soutiens pourraient donner à En marche !

«C'est pour nous un engagement très fort, en termes de cohérence idéologique, et très précieux, en termes d'expérience politique et économique», expliquait-on mardi dans l'entourage d'Emmanuel Macron. Ce ralliement intervient sur fond de migration socialiste vers En marche!. Mardi, une vingtaine de députés réformistes du PS ont demandé à se mettre en «retrait» de la campagne de Benoît Hamon dont ils contestent l'orientation politique. Pour l'heure, aucun d'eux n'a officiellement annoncé rejoindre En marche! mais la tentation est grande et commence à s'étendre au-delà des seuls députés et à toucher certains ministres comme Jean-Marie Le Guen.

Chez Emmanuel Macron, si l'on se réjouit de ces marques d'intérêt, on se méfie toutefois de la coloration trop socialiste que ces soutiens pourraient donner à En marche!. «Pas à droite, pas à gauche», selon les termes d'Emmanuel Macron, son mouvement ne veut pas apparaître comme une annexe de la rue de Solferino. Encore moins comme le refuge de députés ou de ministre socialistes en déshérence après la victoire de Benoît Hamon. Il s'agit aussi de ne pas apparaître comme lié au bilan de François Hollande. Pour l'heure, c'est à Benoît Hamon que le chef de l'État, via le premier ministre Bernard Cazeneuve, a demandé d'assumer son quinquennat, en tant que candidat du PS à l'élection présidentielle.

Outre les soutiens politiques, Emmanuel Macron tente d'attirer à lui des personnalités de la société civile. Mardi, le mouvement a ainsi annoncé un autre ralliement, celui du directeur général adjoint de Bouygues Telecom Didier Casas. Ce dernier s'est mis en congé de l'opérateur téléphonique pour la durée de son engagement au côté d'Emmanuel Macron où il intégrera le «pôle idées» qui s'occupe de l'élaboration du programme du candidat. Didier Casas s'intéressera notamment des sujets de défense, de sécurité intérieure et de justice.

 

François-Xavier Bourmaud

 

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Jean-Paul Delevoye : « pourquoi, moi le gaulliste chiraquien, j’ai rejoint Emmanuel Macron et En Marche ! »

Jean-Paul Delevoye : « pourquoi, moi le gaulliste chiraquien, j’ai rejoint Emmanuel Macron et En Marche ! » | Campagnes en France | Scoop.it

Ancien ministre de Jacques Chirac, président de l’association des Maires de France, Médiateur de la république et président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye a toujours attaché une importance à son indépendance. En 2013, l’ancien membre de l’UMP ira même jusqu’à soutenir un candidat PS aux élections de Bapaume, la petite ville qu’il dirigea de 2004 à 2014. Face à l’animosité provoquée dans son parti par cette décision, Jean-Paul Delevoye décide cette année-là de le quitter. Il sort aujourd’hui de sa « retraite politique » pour soutenir Emmanuel Macron et devient le président de la Commission nationale d’investiture de son mouvement En Marche !. Entretien avec la Rédaction d’Opinion Internationale.

 

Opinion Internationale : Jean-Paul Delevoye, vous présidez la Commission nationale d’investiture du mouvement En Marche !. Que fait un chiraquien, un gaulliste au côté d’Emmanuel Macron ?

Jean-Paul Delevoye : Vous connaissez mon parcours. Ministre de Jacques Chirac, président de l’Association des Maires de France, Médiateur de la République puis président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Je tente, modestement, de tracer un sillon : réconcilier les citoyens avec la politique. La contestation du système en place est à son paroxysme, partout dans le monde et notamment en France.

Ensuite, l’économie française est en panne permanente. Je vois les ultra-Keynésiens de gauche qui n’arrivent pas à changer cette tendance. Il n’y a jamais eu autant d’injection de monnaie par les banques centrales. Pourtant il n’y a pas de croissance des prix, pas de croissance économique mais une inflation artificielle des actifs.

Le jeu politique gangrène la société. En ces jours de turbulence politique à droite, je pense à Philippe Séguin qui doit se retourner dans sa tombe face au Pénélope Gate, lui qui imposait à tous que le service de la France nécessite la grandeur de l’individu, l’humilité dans l’exercice de sa fonction et l’exemplarité dans sa conduite. Et on voit bien que, sans vouloir porter un quelconque jugement vis à vis de l’attitude personnelle de François Fillon, – c’est ma foi son problème, sa conscience -, on ne peut pas diriger un pays sans avoir été exemplaire. Et on ne peut pas non plus demander aux Français et aux Françaises des efforts qu’on n’impose pas à soi-même.

J’ai aussi pris mes distances avec un système politique qui neutralise toute possibilité de transformation : le président de la République, parce qu’il est élu avec 50% des voix, c’est-à-dire en fait 25% seulement du corps électoral vu les abstentionnistes, est minoritaire. Arrêtons aussi de dire : « si je suis dans l’opposition, je m’oppose systématiquement à tous les projets de la majorité et vice-versa ».

Les Français ont soif d’un projet politique, d’une vision, d’un idéal et d’hommes politiques à la hauteur. Sans vision il n’y a pas de projet, sans projet il n’y a pas de mobilisation. A force de vouloir séduire des électeurs, les hommes politiques ont perdu le citoyen qui est en train de se venger en pariant sur les populistes. A moins qu’un démocrate sache se lever pour maintenir nos concitoyens dans le giron de la République. C’est tout l’espoir que porte Emmanuel Macron qui est l’homme de la situation.

 

Mais qu’est-ce qu’Emmanuel Macron a de différent des autres pour vous faire sortir de votre « retraite politique » ? J’insiste, pourquoi le gaulliste qui est en vous est-il séduit par Macron ?

J’ai soif d’une grandeur de la France. Je vois l’Europe se disloquer, je vois Donald Trump lancer un formidable défi au monde, sur l’islam, sur la monnaie, sur les traités commerciaux, sur la défense, et je vois curieusement la Chine devenir un pacte de stabilité, et les Etats-Unis, un pacte d’instabilité.

Quand le général De Gaulle a compris que le jeu des partis politique était nuisible à la grandeur de la France, il a demandé à ce que l’on dépasse ces frontières artificielles pour mobiliser l’intelligence collective des citoyens au service d’un projet politique. J’ai vu ce qu’ont donné les primaires, auxquelles j’étais opposé : on a le meilleur candidat pour la gauche mais pas pour la France et le meilleur candidat pour la droite mais avec un projet dont chacun reconnaît qu’il n’est pas applicable au pays. Les primaires ont conduit à la radicalisation des rapports de forces politiques.

Cependant, ces dernières années, notamment à la tête du CESE, très bel observatoire des dynamiques citoyennes, j’ai été très attentif à tout ce qui, sur le terrain, traduisait une vitalité citoyenne. J’ai été frappé du paradoxe entre ce rejet politicien et cette soif politique de nos concitoyens, les Français étant éminemment politiques. Lorsque j’ai vu émerger cette dynamique citoyenne d’En Marche !, zéro militant il y a dix mois, plus de 190 000 adhérents aujourd’hui, je suis allé signifier à Emmanuel Macron que j’étais tout à fait prêt à manifester mon intérêt pour cette énergie citoyenne qui permettait une oxygénation de la vie politique et qui, surtout, n’enferme plus, enfin, les citoyens dans l’obligation de choisir entre la droite et la gauche. Macron et En Marche ! offrent enfin une alternative crédible à l’abstention ou aux votes de la révolte populiste pour Marine Le Pen ou pour les Insoumis de Jean-Luc Mélenchon.  

 

Pensez-vous que Macron sera à la hauteur de ce dessein citoyen que vous lui prêtez ?

J’ai rencontré Mme Macron et M. Macron. Et là, j’ai vu un homme et une femme sincères, authentiques et dont le projet politique correspondait totalement à la philosophie annoncée. Un peu à l’image d’un Pompidou qui avait créé une Anthologie de la poésie française et qui était passé par les banques, je vois un Emmanuel Macron qui est lui aussi passé par les banques mais qui est pétri de philosophie.

 

Il a été secrétaire particulier du grand philosophe protestant Paul Ricœur…

En effet, Macron est un homme de culture autant qu’un économiste. Bref, je vois dans la traduction de son projet politique ce à quoi je crois : la société de l’intelligence qui a besoin que l’on développe le potentiel de ses enfants dès le plus jeune âge (d’où l’intérêt donné à l’école), la force de la France qui est sa créativité, son innovation.

Et donc, moi gaulliste, pétri de cette formidable ambition pour la France, attaché à l’humilité dans l’attitude et l’honnêteté exemplaire par le sens du devoir et de la mission, je trouve chez Emmanuel Macron ces qualités et cette formidable énergie en œuvre. 

 

En Marche !, c’est Emmanuel Macron mais ce sera aussi 577 candidats aux élections législatives. Vous avez la lourde responsabilité de présider la commission nationale d’investiture qui va sélectionner les candidats. Est-ce que ce renouvellement politique, on le retrouvera sur les bancs de l’Assemblée ?

Le choix d’Emmanuel Macron, c‘est d’avoir créé une commission nationale indépendante composée de 9 membres – dont six femmes – et quatre suppléants. Avec des critères de sélection très clairs : la moitié doivent être une première candidature, la moitié doivent être des femmes, ils doivent être en adhésion et en cohérence avec le projet politique d’Emmanuel Macron même s’ils peuvent être membres d’autres partis.  Nous avons ajouté des critères personnels : la probité (pas de casier judiciaire), la crédibilité sur le terrain, la nécessité de respect de l’environnement, notamment dans leurs permanences électorales, les contrats noués avec leurs assistants parlementaires devront être irréprochables, la restitution de leurs activités auprès de leurs concitoyens voire l’instauration d’assemblées délibératives pour les associer au débat.

Nous allons bien entendu tenir compte des rapports de force locaux dans chaque circonscription mais nous voulons faire émerger des profils nouveaux. Nous recevons aujourd’hui 200 candidatures par jour, nous en sommes à plus de 7.000 candidatures, nous pensons atteindre les 10 000. Environ 80% de ces candidats ont déjà des engagements associatifs. Donc on voit bien que ce sont des citoyens engagés.

Environ 70% des candidats sont des hommes mais la dynamique des candidatures féminines est en marche. Nous étions à 15% il y a quelques temps. Et je ne cesse de recevoir des femmes qui animent des réseaux et qui veulent se lancer.

 

Donc vous appelez les femmes à vous rejoindre ?

Bien sûr. Lorsque vous posez la question à un homme : veux-tu être candidat ? Neuf sur dix répondent oui. Lorsque vous posez la question à une femme, neuf sur dix disent : est-ce que vous croyez que j’en suis capable ? Il y a une distanciation par rapport au pouvoir qui donne une prime à la pureté de l’engagement féminin par rapport au pouvoir.

Avec En Marche !, nous avons énormément d’intelligence, d’engagement du cœur pour servir un pays. Cette mobilisation citoyenne est en marche. Ma conviction est qu’elle est irrésistible.

 

Propos recueillis par Michel Taube et Claire Courbet

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