La dynamique de campagne d’Emmanuel Macron sème le désarroi à gauche | Campagnes en France | Scoop.it

L’installation de l’ancien ministre de l’économie dans le paysage bouscule la primaire et crée la confusion à gauche. Certains élus avouent qu’ils pourraient un jour appeler à le soutenir.

 

« Macron ? Comment vous dire… Ras-le-bol ! », s’était énervée Martine Aubry à l’automne 2015, agacée par les attaques du ministre de l’économie contre les 35 heures ou les fonctionnaires. Seize mois plus tard, le désormais candidat à l’élection présidentielle s’est offert un pied de nez en rassemblant, samedi 14 janvier, plus de 4 000 personnes à Lille, la ville dirigée depuis 2001 par l’ancienne ministre du travail. Taquin, Emmanuel Macron s’est même permis de souhaiter « un prompt rétablissement » à la maire de Lille, opérée du dos mercredi et en retrait de la vie politique pour six semaines.

Obsession

S’il ne participe pas à la primaire de la gauche, qu’il assimile à une « querelle de clans », M. Macron multiplie les démonstrations de force. Le 10 décembre, il a réuni plus de 12 000 sympathisants et curieux à Paris. Le 6 janvier, ils étaient un millier à Nevers. Le lendemain, 2 500 à Clermont-Ferrand. Personne, à droite comme à gauche, n’attire autant de monde. « Macron s’installe durablement. Ce n’est pas un feu de paille », reconnaît Pascal Terrasse, député (PS) de l’Ardèche, un temps proche de l’ex-ministre avant de prendre ses distances. « Quelque chose est en train de se métaboliser dans la société », se réjouit l’entourage.

Dans les équipes de campagne, le candidat de 39 ans est devenu une obsession. Officiellement, tous disent ne pas s’inquiéter de l’affluence dans ses meetings et de ses bons sondages, assurant que la primaire donnera une telle dynamique au candidat élu qu’il rattrapera facilement l’ancien...


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